Projets apicoles clôturés

Élaboration du Guide de bonnes Pratiques apicoles – GBPA (2005-2007)

Le CARI a travaillé sur l’élaboration du guide sectoriel d’autocontrôle, en application de l’arrêté royal du 14 novembre 2003 relatif à l’autocontrôle, à la notification obligatoire et à la traçabilité dans la chaîne alimentaire. Le « Guide des bonnes Pratiques apicoles » (GBPA) a été approuvé par l’AFSCA le 24/03/2009. Il est considéré comme un modèle du genre au niveau européen.

Plans de soutien à l’apiculture wallonne (2009-2015)

A partir de 2009, des plans d’aide aux apiculteurs wallons ont été mis en place par le CARI, supportés par la Région wallonne :

  1. « Plan d’accompagnement des apiculteurs wallons face aux nouveaux défis de leur secteur » (dossier n° D32-2948), portant sur la période 01/01/2009 – 31/08/2010 ;
  2. « Plan d’accompagnement des apiculteurs wallons face aux nouveaux défis de leur secteur » (dossier n° D32-0041), portant sur la période 01/04/2011 – 31/03/2013. Subvention octroyée dans le cadre du Plan Maya. Mise en œuvre de l’opération « ruches – reines » dans les ruchers-écoles. 750 ruches distribuées à autant d’élèves, 150 ruches installées en permanence dans les ruchers-écoles participants ;
  3. « Valorisation du patrimoine apicole wallon » (dossier n° D32-0151), portant sur la période 01/04/2013 – 30/09/2015.

Ces plans d’aide ont permis une connaissance plus fine du secteur apicole wallon et par conséquent la mise en place d’une structure de soutien de plus en plus pertinente.

Les actions de ces plans ont été repris dans le cadre du projet « Bee Wallonie »

Recherche des causes de dépérissements des colonies d’abeilles wallonnes – Projets DEPAB 1 & 2

DEPAB 1 : Projet d’« Approche expérimentale des mortalités inexpliquées des colonies d’abeilles en Wallonie » (dossier n° D32-0075)

Projet porté par le CRA-W  et le CARI du 01/04/2012 au 30/12//2013. Résultats publiés dans la revue Plos One (Simon-Delso N, San Martin G, Bruneau E, et al. (2014) Honeybee Colony Disorder in Crop Areas : The Role of Pesticides and Viruses).

Résultats majeurs :

  • Virus : les analyses virales, initialement confiées à l’UlgABT, ont finalement été effectuées par National Bee Unit laboratory, Food and Environment Research Agency (Sand Hutton, York, United-Kingdom). Les résultats montrent que les virus ne semblent pas expliquer les dépérissements observés dans cette étude.
  • Contaminants : une corrélation étroite a été identifiée entre le nombre de fongicides retrouvés dans la ruche et la probabilité d’effondrement de la colonie ;
  • Occupation du sol : la probabilité de dépérissement augmente avec la surface occupée par les grandes cultures autour des ruchers (relation inverse avec les prairies).

DEPAB 2 : Projet d’« Analyse complémentaire des résultats obtenus lors du projet : « Approche expérimentale des mortalités inexpliquées des colonies d’abeilles en Wallonie » » (dossier n° D32-0221)

Subvention complémentaire au CRA-W et au CARI pour une période allant du 01/10/2014 au 30/06/2016. Recherche d’un lien entre les contaminations observées sur le pollen de trappe et l’occupation du sol autour des ruchers.

Résultats majeurs :

  • Publiés en juin 2017, les résultats ont montré que des pesticides appliqués à des cultures dites « non attractives pour les abeilles », comme les céréales et les betteraves, et donc considérées comme présentant un risque négligeable pour la santé des abeilles, peuvent être une source d’exposition à travers les semences, les dérives en bordures, les cultures suivantes.
  • La modélisation de l’exposition des abeilles aux pesticides présents dans l’environnement à l’échelle d’un paysage s’avère compliquée. Sur 3 molécules suivies (boscalide, pyrimethanil et diméthoate), il a été possible d’établir de bonnes prédictions « exposition- culture » pour les 2 premières seulement. A noter qu’une relation « boscalide – phacélie » a été clairement établie, ce qui pourraient faire penser que les cultures intercalaires en couverture peuvent faire remonter des résidus présents dans le sol.
  • Enfin, les résultats de cette étude induisent que les pratiques agricoles censées améliorer les ressources à disposition des pollinisateurs comme par exemple, les bandes aménagées ou les CIPAN mellifères, peuvent se transformer en zones à haut risque, voire en pièges écologiques, pour les insectes pollinisateurs. Ces pratiques devraient, au risque d’être contre-productives, être pensées et appliquées conjointement à la mise en oeuvre d’une politique de réduction des pesticides : agriculture intégrée, pratiques agro-écologiques, agriculture biologique, de précision, bannissement des molécules systémiques et persistantes dans l’environnement.

Projet de « Miellerie ambulante » (2013-2014)

Dossier n° D32-0156. Octroi d’une subvention à l’asbl Rucher expérimental Houille-Lesse-Semois pour l’aider à réaliser son projet de « Miellerie ambulante ». Période 01/03/2013-28/02/2014. Miellerie répondant aux exigences de l’AFSCA mise à disposition des apiculteurs de la province du Luxembourg contre une participation modique.

Projet de « Maison de l’Abeille noire » (2017-2018)

Dossier n° D32-0292 (géré par la Direction Recherche et Développement). Octroi d’une subvention (en investissements) à l’asbl Virelles Nature pour couvrir une partie des frais liés à la mise en place de la Maison de l’Abeille noire à l’Aquascope de Virelles. Période d’application : 01/01/2017 au 31/12/2017 prolongée jusqu’au 31/12/2018.

Projet PolBEES

Projet porté par le CRA-W , en partenariat avec l’UNamur, l’ULB et le CARI. Il vise à étudier l’impact de 2 facteurs suspectés d’être impliqués dans la mortalité des insectes pollinisateurs (abeilles au sens large) : la contamination de leurs ressources nutritives (pollen) par des pesticides et la diminution de ces ressources en quantité et en qualité. Le projet consiste à prélever du pollen récolté par les abeilles pour l’analyser ensuite. Deux types d’analyses seront effectuées : contaminants chimiques et qualité nutritive. Les abeilles mellifères et les abeilles sauvages sont mises à contribution en parallèle : trappes à pollen à l’entrée des ruches et nichoirs à osmies (abeilles solitaires). Quatre types d’environnement sont étudiés : prairies, grandes cultures, vergers, ville. Chaque environnement est représenté par une multitude de sites d’échantillonnage (sur chaque site, des trappes à pollen sur des ruches et des nichoirs à osmies ont été à chaque fois disposés). Les analyses des pollens, abeilles et larves récoltés ce printemps sont en cours.

SELAPIS

Porté par l’ULg Gembloux Agro-Bio Tech, Unité d’Entomologie fonctionnelle et évolutive, le projet visait à cartographier la Wallonie d’un point de vue génétique de l’abeille et à détecter des souches résistantes au Varroa. Terminé depuis fin mars 2018 sans résultats vraiment utilisables.

Résultats: Recherches de l’équipe SELAPIS et thèse de Gil Leclercq (2017) : https://orbi.uliege.be/simple-search?query=Gil+Leclercq

Site de référence: http://www.gembloux.ulg.ac.be/selapis/

Projet « Impact des pesticides sur la santé des abeilles » (Bee Tox Check) (2016-2017)

Projet, porté par l’équipe du Professeur SAEGERMAN de la Faculté de Médecine de l’Université de Liège,  par visant à évaluer la présence de résidus de contaminants chimiques dans les cires des ruches et l’impact de ces résidus sur la santé des abeilles.

Résultats : outre des résidus de produits phytosanitaires, des produits vétérinaires utilisés par les apiculteurs dans la lutte contre le varroa se retrouvent dans la cire. Les cires du commerce utilisées par les apiculteurs sont parfois lourdement contaminées. Les concentrations en produits phytosanitaires diffèrent fortement entre provinces. Rédaction d’un article scientifique qui a été suivi d’un article de vulgarisation. Rédaction de recommandations de bonnes pratiques concernant l’utilisation des cires en cours.

Projet « Développement d’outils d’interprétation et de sensibilisation aux pesticides présents dans la ruche » (Bee Tox Wax) (2019-2020)

Projet porté par l’équipe du Professeur SAEGERMAN, de la Faculté de Médecine de l’Université de Liège, portant sur la période 01/01/2019 au 28/02/2020.

Dans la continuité de Bee Tox Check, ce projet visait à :

  1. Développer un outil d’interprétation de la qualité des cires (contamination par les pesticides) ;
  2. Développer des outils de sensibilisation des apiculteurs et des autres parties prenantes aux contaminations aux pesticides, avec pour objectifs :
    1. D’estimer l’effet des pesticides sur les larves d’abeilles ;
    2. D’estimer la charge totale cumulée en pesticides dans la ruche durant une saison apicole ;
    3. De modéliser les migrations de la cire dans les différents compartiments de la ruche.

Ce projet a été reconduit via le projet Quali Wax.

Projet « Contribution à l’amélioration de la qualité des cires dans la filière apicole wallonne – Étude en vue de diminuer l’impact des contaminations / adultérations dans les cires d’abeilles (Quali Wax) (2020-2022)

Projet porté par l’équipe du Professeur SAEGERMAN, de la Faculté de Médecine de l’Université de Liège, portant sur la période 01/03/2020 au 28/02/2022.

Dans la continuité de Bee Tox Wax, ce projet visait à :

  1. Affiner les connaissances sur la qualité des cires wallonnes et d’importation, qu’elles soient issues du recyclage des apiculteurs wallons ou du commerce, du double point de vue de l’adultération et des contaminations par les pesticides ;
  2. Améliorer l’outil « Bee Tox Wax », notamment en l’associant à une base de données analytiques évolutive et en affinant les quotients de risque en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques ;
  3. Améliorer la qualité de la cire dans la filière apicole wallonne, notamment en identifiant les points critiques de la filière, en proposant des moyens d’action et en élaborant un cahier des charges qui pourrait mener à une labellisation officielle (qualité différenciée) ;
  4. Confirmer et étendre les résultats de Bee Tox Wax sur l’impact de la qualité des cires sur le bâtissage par les abeilles et la santé des colonies ;
  5. Déterminer l’influence de l’exposition des abeilles aux cires contaminées / adultérées sur les niveaux d’expression génique ; l’analyse génomique s’effectuerait en collaboration avec l’UGent, très intéressée par le projet ;
  6. Suivre l’évolution des contaminations des cires wallonnes et l’évolution des pratiques en fonction – et à l’aide – des outils mis en place par le projet.

Ce projet a été reconduit via le projet Quali Wax+.