La cire, cet autre don des abeilles
La cire fait partie de ces produits naturels connus depuis les temps anciens. Composée de plus de deux cents éléments différents et en majorité de corps gras, la cire est chimiquement imperméable au miel, c’est pourquoi elle en est le premier récipient.
Par cette fonction de stockage dans la ruche, l’apiculteur doit veiller à conserver sa qualité et éviter toute potentielle contamination.
Composition et propriétés
La cire d’abeille est de nature lipidique. Elle renferme des hydrocarbures saturés, des acides ou hydroxy-acides, des alcools, des pigments provenant surtout du pollen et de la propolis, ainsi que des substances provenant du couvain, etc…
La cire se présente comme un corps solide à la température ordinaire, cassante à basse température (< 18° C) mais devenant rapidement plastique aux environs de 35 à 40°C. Son point de fusion se situe aux environs de 65°C . Sa densité est d’environ 0,95.
La coloration de la cire peut se modifier en vieillissant : c’est ainsi que la cire « vierge » est blanche. Elle brunit rapidement en vieillissant au point de devenir presque noire. Cette coloration est provoquée par diverses substances qui se déposent sur les rayons.
Des pigments donnent habituellement à la cire des teintes allant du jaune paille au marron en passant par l’orange et le rouge. Cette coloration n’altère en rien la qualité de la cire et toute opération de blanchiment (à l’ozone, à l’acide sulfurique, à l’eau oxygénée, etc…), si souvent préconisée autrefois, est parfaitement inutile et est même dangereuse et à déconseiller.
Production de la cire
Les principaux facteurs qui entrent en ligne de compte dans la sécrétion de la cire sont :
- la présence d’abeilles âgées, selon ROESCH, de 12 à 18 jours, plus jeune d’après LINDAUER ;
- une température de 33 à 36°C dans le groupe des cirières ;
- une alimentation copieuse : une forte miellée facilite la construction.
En période d’abondance, la sécrétion est donc active ; par temps de disette, elle est nulle.
Cependant, les abeilles peuvent construire des alvéoles et operculer leurs larves en absence de miellée en réemployant des matériaux prélevés aux rayons déjà édifiés.
Deux raisons démontrent l’importance du renouvellement des cires :
- Pour des raisons d’hygiène, le renouvellement annuel d’une partie des cadres est nécessaire : les agents pathogènes, les spores et les champignons trouvent dans les vieux cadres un terrain idéal de multiplication. Cela représente donc une mesure prophylactique essentielle ;
- Le renouvellement des cires permet également de lutter contre l’essaimage : à un certain moment, les nourrices manquent de jeunes larves à élever, accumulent de la graisse et si elles n’ont plus de cadres à bâtir, elles favorisent la fièvre d’essaimage.
Extraction et purification de la cire
Chaque année on doit éliminer une certaine quantité de cadres de la ruche. Ces rayons sont fondus pour en extraire la cire qu’ils contiennent. Il existe différentes méthodes qui donnent des résultats et des rendement différents.
Indépendamment de cela, les rayons foncés ont un rendement de loin inférieur aux clairs qui ont contenu peu de couvain. La raison en est que les anciens rayons contiennent beaucoup plus de cocons et de détritus absorbés par la cire. Lors de l’extraction, on ne parvient jamais à l’éliminer totalement.
Le Baron, cirier à façon
Projet de “cire de qualité différenciée”
Le groupe de travail « Cire de qualité différenciée » réunit le Service Public de Wallonie, AgriLabel, le CARI, le CRA-W, les ciriers “Le Baron” et la faculté vétérinaire de l’Uliège.
Réunion du 08/07/2019 – PV définitif à recevoir
Réunion du 16/10/2020 – PV autorisation à recevoir
Projets de recherche sur la cire
Après Bee Tox Check et Bee Tox Wax, le projet Quali Wax est conduit par le service d’Épidémiologie et d’analyse de risques appliquées aux sciences vétérinaires de la faculté de médecine vétérinaire de l’ULiège travaille depuis 2016 sur la problématique de la toxicité de la cire.
Un outil appelé Bee Tox Wax a été mis au point par l’ULiège.